Fertilisation de la pomme de terre Quand et comment apporter l’azote ?
La fertilisation azotée est primordiale pour la culture de la pomme de terre. L’azote peut être apporté sous différentes formes avec chacune leurs avantages sachant que, dans tous les cas, le potentiel de rendement s’exprimera encore mieux si la fertilisation est fractionnée.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
La croissance de la pomme de terre et l’obtention d’un bon rendement à la récolte dépendent directement de la disponibilité en azote dans le sol. L’azote doit notamment être présent pendant deux phases cruciales du cycle de la culture : la formation du feuillage et la croissance des tubercules. Pendant la période de grossissement des tubercules, l’azote optimise l’activité de la chlorophylle et la photosynthèse pour une production maximale de sucre et une augmentation des calibres.
AZOTE, POINT TROP N’EN FAUT
Attention, un apport trop élevé en azote peut occasionner des pertes par lessivage préjudiciables à l’environnement. Aussi, une disponibilité excessive en azote en fin de cycle rallonge la croissance de la culture, maintient le couvert végétal actif plus longtemps et retarde la maturité. Elle peut également réduire les taux d’amidon et de matière sèche dans les tubercules, et entraîner ainsi une baisse de la qualité.
Les différentes formes d’azote disponibles
Les deux formes d’azote les plus utilisées sur pomme de terre sont l’ammonitrate et la solution azotée. Si elle n’est pas incorporée au sol, la solution azotée peut être sujette à des pertes par volatilisation ammoniacale qui seront plus ou moins importantes selon le sol et les conditions climatiques au moment de l’apport. Elles augmentent quand le sol est sec, en absence de pluie, s’il y a du vent, si le couvert est peu développé et en cas de pH élevé ou de sol calcaire. Si la solution azotée est incorporée, ou s’il pleut après l’apport, le phénomène restera limité. La forme ammonitrate y est, par contre, très peu sensible. La forme nitrique, qui compose la moitié de l’ammonitrate ou qui est apportée par le nitrate de calcium, est la seule directement assimilable par les plantes lorsque les conditions de nitrification sont insuffisantes.
L’intérêt du fractionnement
Lorsque les reliquats d’azote en sortie d’hiver sont élevés, et donc la dose à apporter limitée, il est logique d’opter pour un seul apport. En revanche, dès que la dose est assez conséquente, l’apporter de manière fractionnée donnera un meilleur rendement. Nourri régulièrement, le couvert végétal maintient son activité à l’optimum plus longtemps. Le fractionnement est notamment à privilégier dans les sols filtrants pour éviter les pertes par lessivage des nitrates en cas de fortes pluies après la plantation. Le fractionnement se pratique en deux apports, moitié à la plantation, moitié à la levée, ou deux-tiers à la plantation, un tiers à l’initiation des tubercules.
Le recours à un diagnostic foliaire
Il est possible de piloter la fertilisation grâce à un diagnostic foliaire avec le Yara N-Tester®. Le principe consiste à réserver 40 unités pour le second apport, à réaliser le diagnostic 30 à 60 jours après la levée, et en fonction du résultat, à apporter ou pas les unités retenues.
Pour en savoir plus sur la fertilisation de la pomme de terre, contactez nos experts pour échanger.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :